Angèle, c’est la papesse française de la healthy food, le grand gourou des recettes fleuries, l’égérie parisienne du gluten-free… Alléchées par la carte de sa Guinguette, nous l’avons rencontrée.
Quel était ton plat préféré, quand tu étais petite ?
Je pense que c’était les huîtres. J’adorais ça. Mes parents ne faisaient pas de menu spécial pour les enfants, on mangeait des pissaladières, des beignets de fleurs de courgettes, de la poutargue, beaucoup de soupes… J’ai de super souvenirs d’enfance, où je refusais de manger les knackis, les cordons bleus. A la cantine, c’était l’enfer, au point que mes parents ont trouvé une vieille dame qui me mitonnait des petits plats le midi.
Comment as-tu découvert que la nourriture était bonne pour la santé ?
Enfant, je m’en fichais, je refusais le mauvais goût, c’est tout. A 14 ans, je me suis intéressée à l’ayurveda, la médecine traditionnelle indienne, grâce à une amie de ma mère. Puis un membre de ma famille est devenu diabétique et a dû faire attention au contenu de son assiette. Plus tard, j’ai commencé des études de médecine et ai découvert la naturopathie. Et il est devenu évident que la nourriture était essentielle.
Bien manger, est-ce que ça s’apprend ? Par où commencer ?
Oui ! Pour moi, bien manger devrait s’apprendre à l’école ! Mais on peut se débrouiller seul en lisant des livres et en expérimentant sur soi : on comprend immédiatement quand on essaie. Pour commencer, on peut s’attacher à consommer local, manger moins de protéines animales, veiller à mastiquer et faire le plein de crudités et de légumes. Pour expérimenter la cuisine saine, c’est mieux de penser le plat en amont, plutôt que de vouloir ajouter des choses dessus. D’abord les bons produits.
Qu’est-ce qui complète la nourriture dans votre équilibre ?
L’alimentation est une partie importante de la santé, mais l’activité physique, le sommeil, la respiration et les liens sociaux sont aussi essentiels. Personnellement, je fais des exercices de pranayama le matin. Je pratique la marche en pleine conscience – c’est important de mettre de l’attention dans tout ce que l’on fait – et la pensée positive – ma grand-mère m’apprenait déjà la méthode Coué. Je fais attention aussi à mon sommeil, en prévoyant de vrais temps de qualité, sans ordinateur ou téléphone portable, avant de me coucher. Surtout, je garde des plages pour les gens que j’aime et je mets un point d’honneur à cultiver des rapports de qualité. Je ne veux pas m’endormir avec de la rancoeur ou de la colère, c’est mauvais pour le foie.
Comment envisagez-vous la beauté ?
La beauté vient du bien-être intérieur. Des gens qui ne sont pas beaux peuvent être resplendissants…
Pour cultiver la mienne, j’utilise de l’huile de coco – pour les cheveux, le dentifrice, en masque pour les pieds, etc. Je me sers du miel pour faire des masques du visage, ça hydrate la peau et ça fait du bien. Et je me fais des peelings au sucre de coco ou au sel complet… En fait, j’utilise les mêmes produits pour ma cuisine et ma salle de bains.
Pour en savoir plus sur Angèle Ferreux, rendez-vous dans l’une de ses deux adresses parisiennes : la Guinguette d’Angèle, 2 rue du Général Renault dans le 11ème et 34 rue Coquillière dans le 1er.
Vous pouvez également commander ses livres : La Guinguette d’Angèle : Les Nourritures bienfaisantes et Délicieusement Green.