orthorexie

Orthorexie : quand bien manger devient une maladie

Se soucier de ce que l’on mange, ok. Mais attention à ne pas en faire une maladie ! Quand la qualité de l’alimentation tourne à l’obsession, cela a un nom : l’orthorexie… Et cela peut grandement nuire au plaisir et à la gourmandise.

L’orthorexie, mal du siècle

Depuis le scandale de la vache folle, il ne se passe plus une année (voire un mois) sans qu’une information anxiogène tombe dans notre assiette. En même temps, la nourriture est devenue super tendance – entre les nouvelles cantines, les chefs stars et les super aliments, on ne sait plus où donner de la tête. Et si l’on considère en plus toutes les injonctions type “5 fruits et légumes par jour”, “manger bouger”, etc, il y a de quoi la perdre, la tête ! Est-ce pour autant une bonne idée ? Evidemment non, car à trop réfléchir, notre souci de bien nous nourrir peut virer à la pathologie. Les médecins appellent cela l’orthorexie. Elle touche celles et ceux qui sont obnubilés par leur alimentation. Pas par la quantité, comme les anorexiques ou les boulimiques, mais bien la qualité. Ce que j’avale est-il bon pour moi ? Ces légumes sont-ils exempts de pesticides ? Puis-je faire confiance à la personne qui a fait à manger ? Quand le questionnement vire à l’obsession et que cela conduit la personne à restreindre son alimentation, voire à s’isoler socialement, les spécialistes de la santé s’inquiètent. Etes-vous orthorexique ? Pour savoir si votre rapport à l’alimentation s’apparente à de la paranoïa, il existe un test, dit de Bratman (du nom du médecin qui a “découvert” l’orthorexie). Pour le réaliser, il suffit de répondre à dix questions :
  • Passez-vous plus de trois heures par jour à penser à votre régime alimentaire ?
  • Planifiez-vous vos repas plusieurs jours à l’avance ?
  • La valeur nutritionnelle de votre repas est-elle plus importante que le plaisir de le déguster ?
  • La qualité de votre vie s’est-elle dégradée, alors que la qualité de votre nourriture s’est améliorée ?
  • Etes-vous récemment devenu(e) plus exigeant(e) avec vous-même ?
  • Votre amour-propre est-il renforcé par votre volonté de manger sain ?
  • Avez-vous renoncé à des aliments que vous aimiez au profits d’aliments “sains” ?
  • Votre régime alimentaire gêne-t-il vos sorties, vous éloignant de votre famille et de vos amis ?
  • Eprouvez-vous un sentiment de culpabilité dès que vous vous écartez de votre régime ?
  • Vous sentez-vous en paix avec vous-même et pensez-vous bien vous contrôler lorsque vous mangez “sain” ?
Si vous cochez plus de quatre items, il pourrait être utile d’évoquer la question lors de votre prochain passage chez le médecin. Et si vous vous sentez glisser vers une forme de control freek de la fourchette, respirez : le meilleur, dans l’assiette, reste ce qui vous fait plaisir.