Le multitâche, largement adopté par les professionnels modernes, est souvent perçu comme une capacité à gérer simultanément plusieurs tâches. Cependant, des recherches suggèrent qu’il s’agit plutôt d’un va-et-vient constant entre différentes activités, diluant ainsi nos ressources attentionnelles et réduisant l’efficacité.
Cette pratique, bien que populaire, s’avère coûteuse. Une étude révèle que 60 à 75 % des travailleurs se sentent distraits, entraînant une perte de productivité évaluée à 650 milliards de dollars aux États-Unis. Le passage d’une tâche à l’autre peut diminuer le temps productif d’une personne de 40 %, équivalent à une baisse de 10 points de QI, ce qui affecte gravement les performances cognitives.
Le multitâche se manifeste notamment lors des réunions virtuelles, où beaucoup choisissent de désactiver leur caméra ou envisagent d’utiliser des avatars IA pour y assister à leur place. Cette évolution pourrait transformer les vidéoconférences, permettant à chacun d’envoyer son avatar IA, libérant du temps pour des activités plus enrichissantes.
Cependant, le multitâche durant ces appels peut réduire la rétention d’informations, augmenter le stress et la fatigue, et nuire à l’efficacité des réunions. Il est souvent pratiqué par habitude, malgré une conscience des effets négatifs. Les réunions efficaces, rares et bien ciblées peuvent réduire le besoin de multitâche.
Pour contrer ce phénomène, il est conseillé de restructurer les réunions pour qu’elles soient plus objectives, d’encourager des pauses entre les tâches, et d’exploiter la technologie pour automatiser les tâches répétitives. La responsabilité personnelle et la discipline de se concentrer sur une tâche à la fois sont également cruciales.
En adoptant ces stratégies, l’objectif est de favoriser un environnement de travail où le multitâche est l’exception, non la règle, et où l’attention et la productivité sont valorisées. Ceci vise à créer une culture d’engagement et d’efficacité, où chaque action contribue à l’excellence.