A Marseille, le Centre ió propose des cours de cycling sous hypnose. Dingue ? Pas tant ! En lâchant prise côté mental, les participants parviennent plus facilement à libérer leurs efforts physiques, sans même s’en rendre compte… Tentant !
Une transe en selle
La salle est plongée dans le noir. Seules quelques bougies éclairent les vélos installés en rangs d’oignons. En fond sonore, une musique adaptée aide à se relaxer, puis accompagne les paroles de l’instructeur pour orienter les participants vers un état qui s’apparente à l’hypnose. Parfois, un percussionniste est invité pour décupler l’effet. “Ce n’est pas une hypnose comme celle pratiquée en cabinet, prévient Bénédicte Morel, fondatrice du Centre ió. Cela ressemble à une transe, une intériorité qui contribue à lâcher prise.”
Le vélo pouvant être pratiqué les yeux fermés, il est tout adapté. “On n’est pas du tout dans le culte de la performance, reprend Bénédicte. Le noir et l’hyper concentration évitent l’attention au regard des autres comme on peut la trouver dans d’autres disciplines. Chacun est centré sur ce qu’il fait.” L’occasion de profiter à fond d’un cours qui a le mérite de mobiliser le corps entier. Très cardios, les exercices s’enchaînent pour muscler les jambes et les fessiers, mais aussi les bras, la ceinture abdominale et toute la chaîne postérieure.
Des efforts sans douleur
Surtout, en lâchant le mental, les participants libèrent leurs performances physiques. “Certains débutants s’inquiètent, de s’ennuyer ou de ne pas y arriver. Mais ils ressortent en disant qu’ils n’ont pas vu le temps passé, plutôt eu la sensation de de partir complètement ailleurs. Comme l’esprit s’évade, le travail physique paraît plus facile.” Du sport sans effort, voilà un concept extrêmement tentant. Reste à voir s’il y a moyen d’hypnotiser, aussi, les courbatures du lendemain !