Difficile d’être un “bon” parent séparé. Lorsque la rupture est actée, il faut maintenir le lien avec son ex, pour le bien des enfants. Mais comment s’assurer que ces derniers ne souffrent pas trop ? Comment les faire passer avant nos rancoeurs et notre envie de tourner la page ? Voici cinq conseils qui devraient faire de vous un parent séparé qui assure…
1 – Ne pas mettre l’enfant au centre des conflits
C’est tentant. Surtout quand la séparation n’est pas de notre fait, que l’ex est encore au centre de toutes nos pensées. Facile alors de lancer des piques en présence de l’enfant. Sans doute, dans l’espoir secret que la dite pique sera répétée à l’autre. Facile aussi de faire un peu de chantage affectif – “bien sûr que tu as le droit de l’aimer la copine de papa… même si ça me brise le coeur”. Ou encore de transformer son enfant en arbitre – “là quand même, tu es d’accord, il a tort ton père, non ?”.
Cependant, rappelez-vous que vous même, vous auriez été incapable de choisir entre votre père et votre mère. Que votre enfant n’a rien demandé et surtout pas d’être un enfant dont les parents se déchirent. Alors les griefs, les agacements, on les partage avec sa psy, sa propre mère ou sa meilleure amie. Et devant les enfants, on s’interdit de dire du mal de l’autre.
2 – Respecter les termes de la séparation
Oui, c’est difficile de ne fêter Noël avec ses enfants qu’une année sur deux. Oui, parfois, alors que ça n’est pas notre week-end, on voudrait juste les voir pour un câlin. Ou profiter de ces billets pour Disney qui tombent pile la mauvaise semaine. Mais une séparation qui s’est faite devant le juge doit être respectée dans tous ses détails. Cela implique le montant de la pension alimentaire, les horaires auxquels on récupère ses petits chéris et les dates de congés. Non seulement la loi c’est la loi, mais surtout, les enfants ont besoin de cadre et de stabilité. Leur faire subir des changements incessants, c’est perturbant et ça ne les aide pas à s’adapter. En effet, la situation est déjà difficile pour eux…
3 – Ne pas espionner l’autre
Là encore, c’est naturel d’avoir envie de savoir comment ça se passe chez l’autre depuis qu’on est pas là. Surtout quand on lui laisse les enfants une semaine sur deux. De fait on n’a plus la main sur ce qu’ils mangent, à quelle heure ils se couchent et combien de temps ils passent devant la télé. Mais il faut accepter de lâcher prise. Tant que vos enfants vont bien, que leurs notes ne chutent pas, vous n’avez pas à vous inquiéter. Et leur demander un rapport détaillé sur les périodes chez leur père ou leur mère, c’est les transformer en agents secrets et donc en traitres…
4 – Communiquer sur l’essentiel
Communiquer, cela ne veut pas dire devenir amis, ni même s’apprécier. Communiquer, lorsqu’on est séparés avec des enfants, c’est se transmettre les informations essentielles. Sur des sujets comme leur santé, sur leur emploi du temps, sur leurs activités extra-scolaires, etc. Et si on est pas capable de se parler sans aboyer, on utilise les textos, les mails, ou des applis d’agendas partagés. Ce qui compte avant tout, c’est que les deux parents soient au courant du rendez-vous chez l’orthodontiste ou de la future réunion parents-profs.
5 – Essayer d’être heureux
Plus que la séparation de leurs parents, ce qui fait souffrir les enfants, c’est l’idée que leur père ou leur mère soient malheureux. C’est très culpabilisant de partir chez son père le week-end en laissant une maman en pleurs, ou de sentir que son père est terriblement seul quand on est chez sa mère. Cela ne veut pas forcément dire qu’il faut vite retrouver un amoureux, mais il ne faut pas s’interdire de profiter des moments sans les enfants. Et si on a le droit d’être triste, on essaie de ne pas trop se confier à ses loulous, qui ne sont pas nos amis et qui ont besoin d’être préservés…
Prenez du recul avec Julie Lemaire pour apaiser les relation avec les enfants. les Julie Lemaire est sophrologue, spécialiste de la périnatalité elle a mis au point une méthode : SOS parents en détresse : Maman Zen !